mardi 17 décembre

Debout matinal pour ce dernier jour en RAS. Le soleil est au rendez vous ; Nous partons pour la région très afrikaner du triangle d’or du vin qui compte les domaines les plus prestigieux du vignoble sud africain. Notre première halte rapide est sur le site de la dernière des trois prisons qui a hébergé Nelson Mandela avant sa libération. Ensuite direction Franschhoek, littéralement « le coin des français » où sont arrivés les premiers huguenots fuyant la France après la révocation de l’édit de Nantes à la fin du 17^ème siècle. Ils fuient en apportant leurs compétences viticoles. Après la visite du beau musée qui leur est dédié (sont principalement citées les familles Hugo, De Villiers et Le Roux) nous parcourons cette belle ville où règne une douceur de vivre indéniable. Petit clin d’œil à Gandhi qui vécu plus de 20 en Afrique du Sud après ses études de droit en Angleterre.

Ensuite nous prenons la route vers Stellenbosch. En route nous visitons l’exploitation viticole NEETHLINGSHOF ainsi que son chai avant de procéder à une dégustation d’excellents vins dont le célèbre Pinotage (cépage sud africain issu en 1925 du croisement entre le Pinot noir et le Cinsault) dans une ambiance forcement détendue… Il est temps de déjeuner, tout près, dans une propriété de style Cape Dutch où l’on nous a préparé un « BOBOTIE » , une spécialité locale offerte pour accueillir les visiteurs tout en dégustant plusieurs vins. Trop vite nous reprenons la route pour visiter la ville de Stellenbosch 100% afrikaner où les noirs sont très rares. D’une façon générale dans cette région les noirs résident dans des townships qui leurs sont dédiés depuis des siècles et n’en sortent que pour travailler les champs. Stellenbosch abrite également un grand campus universitaire privé financé par la célèbre De Beers Compagnie. Ici les avenues sont larges, bordées d’arbres et il y fait bon vivre.

Retour à Cape Town pour quelques heures à nouveau sur le Waterfront pour les dernières photos avant de repartir vers l’aéroport. Une longue nuit nous attend car nous ne décollons qu’à 0H40 pour plus de 11 heures de vol. Sur l’autoroute nous découvrons de gigantesques panneaux lumineux informant les automobilistes qu’ils traversent une zone de grande criminalité et qu’il est recommandé de ne s’arrêter sous aucun prétexte !

Lundi 16 décembre

Comme d’habitude départ matinal pour une belle journée ensoleillée. Nous traversons les beaux quartiers du Cap aux propriétés entourées de fils barbelés doublés de fils électrifiés puis longeons la côte jusqu’à Hout Bay où nous embarquons pour une mini croisière vers l’ile aux otaries. Ensuite nous parcourons la très belle route côtière escarpée qui passe au pied du Chapman’s Peak et entrons dans la réserve naturelle du Cap de bonne Espérance. Nous filons directement à Cape Point que nous gravissons jusqu’au phare situé à 238 m d’altitude ; de là nous dominons le Cap de Bonne Espérance lui-même, voisin de quelques centaines de mètres, et situé le plus au sud. Instant d’émotion au point de rencontre des océans Indien et de l’Atlantique où nous réalisons qu’aucun obstacle ne nous sépare du pôle sud et que nous sommes entourés sur pratiquement 360° par des milliers de kilomètres de mer. Nous reprenons nos esprits et redescendons en observant quelques autruches sauvages et des élands du Cap (une des plus grosses antilopes qui pèse jusqu’à 940 kg). Ensuite direction Maclear Beach, la plage qui se trouve au pied même du Cap de Bonne Espérance pour la photo souvenir.

Nous reprenons la route pour visiter une ferme d’élevage d’autruches dont la chair est parait il délicieuse. Tout est utile dans l’autruche depuis l’œuf jusqu’à la peau, seuls les os creux y compris les gros ne sont pas exploités. L’œuf, peux nourrir jusqu’à 8 à 10 personnes et sa coquille épaisse de 2mm est si dure qu’elle supporte 150 kg dans sa position horizontale et 240 kg dans sa position verticale. Enfin dernière indication : une autruche produit un œuf tous les trois jours. Nous sommes maintenant prêt pour nous lancer dans cet élevage.

Nous reprenons la route en direction de Simon’s Town où nous déjeunons tardivement en terrasse, face à la mer de False Bay, d’un bon repas de poisson.

Retour à l’hôtel pour souffler un peu et soigner les coups de soleil car ici dans le grand sud l’indice UV est très élevé et on brûle vite.

Dimanche 15 décembre

Ce matin tôt nous avons pris l’avion pour Le Cap. Vol très secoué ! A l’arrivée notre car nous dépose au très beau Jardin botanique de Kirstenbosch que nous parcourons avec plaisir sous le soleil du Cap. Un petit tour par le centre ville où nous croisons la statue de Cecil Rhodes, britannique fondateur de la compagnie De Beers et à l’origine des Rhodésie du Nord et du Sud actuelles Zambie et Zimbabwe. Notre arrivée tardive à l’hôtel nous prive de déjeuner. Peu importe nous sautons dans un taxi collectif et arrivons au Waterfront, vaste complexe touristique et commercial près du port que j’avais découvert il y a 20 ans et qui s’est considérablement développé. Il règne ici une joyeuse ambiance car nous sommes en pleine fête de « la Réconciliation» depuis la fin de l’apartheid. Autour de nous les gens dansent, rient et s’amusent. Ce moment de détente est le bien venu dans notre programme très chargé et contrasté. Nous en profitons pour savourer un diner en bonne compagnie. Retour à l’hôtel avec le taxi à qui nous avons donné rendez-vous.

Samedi 14 décembre

Après quelques heures matinales de détente nous quittons ce matin le Park Hluhluwe pour une étape de transition qui nous mène à Durban sur la côte sud. A l’arrivée après un rapide repas en bord de mer nous visitons le centre ville où il n’y a rien de remarquable à voir. Nous traversons un marché animé où nous ressentons une certaine oppression car notre guide nous a demandé de laisser nos bijoux, chaînes, sacs, montres et autres appareils photo dans le car sous bonne garde. En effet le seul d’entre nous à n’avoir pas écouté s’est rapidement trouvé entouré et menacé. Il faut toujours écouter les avis accompagnateurs qui connaissent le terrain !

Arrivée à l’hôtel en bord de mer pour une courte nuit car demain nous volons tôt.

Vendredi 13 décembre

Encore une fois nous nous levons tôt. Ce matin la peau nous tire car le soleil très vif y a laissé des marques cuisantes. Nous quittons le Swaziland et retournons en RAS en pays ZOULOU ; après une halte dans un marché artisanal où nous visitons une fabrique de bougies nous prenons le car pour suivre la « Happy Valley » où l’on cultive la canne à sucre et l’ananas. Nouvelle halte dans un restaurant « case géante » pour un très bon repas. Puis visite d’un autre parc, celui-ci géré par l’état pour observer les hippopotames, buffles et autres animaux. Enfin nous arrivons dans un lodge de rêve pour une (enfin) longue fin d’après midi dans un sympathique bungalow. Ce soir repas classique (toujours la même chose) et spectacle de danse des terribles guerriers Zoulou. Demain nous reprendrons nos  habitudes urbaines.

Jeudi 12 décembre

Debout à 4H30 car ce matin nous partons très tôt en 4X4 pour notre safari. Après un bon petit déjeuner nous embarquons à bord de notre jeep pilotée par John.

Communiquant par radio notre guide a vite fait de nous acheminer à travers routes et pistes auprès des animaux du parc : serpent noir, babouins, lycaons, impalas, rhinocéros, lions, lionnes, hippopotames, crocodiles, éléphants, vautours, koudous, girafes, phacochères et autres zèbres. En fin de matinée nous grimpons dans le car pour atteindre notre restaurant où nous goutons à un peu de tranquillité. Retour dans le car pour atteindre le royaume de Swaziland par le poste frontière de Jeppe’s Reef. La frontière passée nous découvrons un genre d’écomusée dans lequel un groupe de chanteurs et danseurs nous offre un très beau spectacle. Après la visite du village et l’explication sur le mode d’emploie des différentes cases nous reprenons le car pour faire une nouvelle halte quelques kilomètres plus loin dans une verrerie où tout est fait main et cela se voit ! Le Swaziland, petit royaume de 2,2 millions d’habitants dont la moitié vie et travaille en RAS. Le roi et ses quinze femmes (les hommes de la région pratiquent la polygamie) vivent une vie paisible… au dépend du reste de la population avec une économie qu’il a pris soin de laisser aux mains des hommes d’affaires et capitaux de RSA. Enfin étape dans probablement le plus bel hôtel de la ville de Masani où la douche souffle le chaud et le froid !

Mercredi 11 décembre

Ce matin après un petit tour du village nous prenons la route et longeons la rivière Blyde pour arriver à la ville de Graskop où nous parcourons un petit marché artisanal avant de suivre une route en boucle qui nous fait passer par plusieurs points de vues, les « God’s Windows » pour la vue sur les Three Rondavel, trois pitons rocheux remarquables et poursuivons par les « potholes », les marmites de sorcières où l’on constate l’impressionnant travail d’érosion de l’eau sur la roche. Ensuite brève halte dans la ville de Haziview pour acheter un adaptateur de prise dans un super marché avec coupure de courant et nuit totale au milieu des rayons puis route jusqu’au Parc Kruger où nous nous installons dans des semi-tentes baignées par l’odeur des fauves. Après un bon repas autour d’un feux de camp nous nous endormons au son … du compresseur (nouvelle coupure d’électricité) puis du train avant que l’orage n’éclate ! Demain c’est le grand jour !

Mardi 10 décembre

Départ à 8H30. Ce matin rapide tour de la ville de Prétoria capitale administrative de la république. Nous voyons pour l’essentiel la Mairie et le Palais de la Présidence avec la grande statue de Nelson Mandela. Cette journée sera marquée par la pluie du matin au soir. Un climat tropical humide n’est vraiment pas agréable. Ensuite direction la première mine de diamant à Cullinan ouverte en 1905. A l’époque c’est la célèbre compagnie De Beers qui mène la dance et découvre le célèbre diamant « Héritage » de 3106 carats à seulement 9 mètres de profondeur dès la première année. Ce diamant à donné naissance après la taille à 4 gros diamants dont un se trouve sur la couronne d’Angleterre et 9 autres plus petits. C’est ce qu’on appelle de la chance. La réussite tient vraiment à pas grand-chose ! Nous visitons les installations de la mine, vaste tas de ferrailles, sous la pluie et pataugeons dans la boue. Nous devons signer un document et renoncer à ramasser le moindre morceau de cailloux par terre. En compensation nous avons pu acheter une reproduction du célèbre caillou de 1905 !

Après cet achat nous filons si je puis dire vers Pligrims’Rest sur le site de la première mine d’or de ce pays. Après notre installation dans un bel hôtel de style victorien et dans son jus de la belle époque nous dinons dans un restaurant typique de la période de la ruée vers l’or. Avec surprise à un moment de la soirée l’ensemble du personnel de service et des cuisines se met à danser et chanter dans la salle sur l’air d’une célèbre chanson de Johnny Clegg, le « Zoulou Blanc ». Il faut ensuite se coucher car demain départ à 8H30.

Lundi 09 décembre

Ce matin le temps est maussade nous retrouvons notre guide Didier au pied de la statue d’Oliver Tambo premier Président de l’ANC après l’arrivée de Mandela au pouvoir.

Petit rappel bref de l'histoire de l'Afrique du Sud : Au cours du 17ème siècle des réformés Hollandais, Allemands, Scandinaves et quelques huguenots français (après la révocation de l'Edit de Nantes) obtiennent l'autorisation de s'installer dans le pays où un comptoir Hollandais avait établi quelques décennies plus tôt une colonie au Cap sur la route des épices qui les menait aux Indes. Plus tard au 18ème siècle des conflits éclatent entre les Hollandais (puis les anglais) avec les indigènes dont les peuples sont originaires d'Afrique Centrale. Par la suite les anglais qui ont pris le contrôle du pays finissent par parquer les populations noires dans des ghettos nommés "Township".

Maintenant nous prenons la route pour la visite de Soweto le grand township de Johannesburg.

Après des années de conflits entres les communautés les Afrikaners au pouvoir dans le pays décident d'instaurer au début des années 1950 une politique de ségrégation raciale : l'apartheid. Cette ségrégation raciale a fait place à une ségrégation sociale depuis l’arrivée de Mandela au pouvoir au début des années 1990 et ce malgré la mise en place d’une politique de discrimination positive qui a marqué ses limites avec la crise économique que connait ce pays depuis quelques années. J’espère que vous avez suivi ! Il faut dire que notre guide diplômé d’histoire est très performant. Ensuite, toujours dans Soweto nous avons visité le musée Hector Pieterson dédié à un des très nombreux épisode de répression à l’époque de l’apartheid au cours duquel une centaine de collégiens se sont fait tuer par la police alors qu’ils manifestaient pacifiquement. A la sortie du musée, ballade pédestre autour du quartier dans un climat un peu crispé avec passage devant les maisons de Mandela et de l’archevêque Desmond Tutu. Nous finissons la boucle en pressant le pas ; il faut dire aussi que nous avons faim. Ensuite, toujours dans Soweto, déjeuner chez Alina un petit restaurant que l’on appelle ici Shebeen. Enfin nous filons nous installer à l’hôtel avant de ressortir pour un diner dans un restaurant un peu plus convenable devant lequel nous avons du patienter quelques instants sous la pluie que l’on vienne nous ouvrir la grille… sécurité oblige ! Au menu du phacochère pour Patricia tandis que je restais classique avec du poisson.

J’ai oublié de mentionner qu’ici les maisons ont toutes des grilles aux fenêtres ainsi que des rouleaux de barbelés ou bien des clôtures électrifiées dès qu’elles ont un jardin.

Bonne nuit et à demain.

 MUSEE H. PIETERSON

Dimanche 08 décembre

Ca y est nous y sommes c’est le grand jour nous partons ce soir pour notre périple en pays Zoulou. Les valises sont bouclées et pour une fois elles ne sont pas trop lourdes. Dans quelques instants nous nous rendrons chez Caroline qui nous accompagnera à CDG. Espérons que qu’Air France n’a pas décidé de faire grève au dernier moment et que les camions ne bloquerons pas notre trajet.

Bref laissons tout cela derrière nous et en avant pour l’aventure.

Durée du vol : près de 12 heures